Je
me souviens de ma mère qui ne mangeait à peu près jamais la même chose que nous
à table, elle était toujours à la diète (aujourd’hui encore à plus de 60 ans et
toujours en surpoids). C’est donc le modèle féminin avec lequel j’ai évolué.
J’ai fait mon premier régime (compter mes calories à 500 par jour) quand j’avais
même pas 14 ans. S’en est suivi Scarsdale, Minçavi et
finalement une décennie plus tard Weight Watchers. Ce
dernier m’a d’ailleurs beaucoup aidé avec ses points acti-points et le fait de
pouvoir manger de tout ! C’était super.
J’ai souffert de 2 cancers (étonnamment pas ceux du système digestifs… ceux-là, j’aurai compris, tsé!) au cours des dernières années et j’ai évidement pris du poids. Comment survivre à la chimio et aux divers traitements sans prendre une livre – ils existent mais ils sont rares, les minces en traitement. Cet état d’épuisement demande de l’énergie. Alors, tu dors, tu manges et tu essaies de survivre…

Je
suis sans traitement de cancer depuis plus de 2 ans et la fatigue extrême est
toujours présente. Un peu moins, un peu moins longtemps par contre, ce qui me
permet d’être un peu plus active et donc de même penser à pouvoir perdre du
poids.
Je
suis donc retournée voir mes amies WW. J’ai réussi à perdre les 15 livres en 4
mois que j’avais prises le mois suivant mon opération pour la thyroïde (oui,
oui, 15 livres d’un coup !). On m’avait dit : quand la thyroïde marche
bien, ton corps rétablit ton poids. Ça va se faire tout seul.
Permettez-moi
d’en rire ! Ce n’est jamais parti tout seul… mais quand on a un trouble
alimentaire et que ta thyroïde est devenue un déchet médical, ce n’est,
peut-être, pas possible.
Bref,
j’en ai travaillé une shotte pour les perdre ces 15 livres là. Je les ai compté
mes points. J’ai regardé mon amoureux continuer à se taper ses 3 assiettes au
souper (bon, il fait 1h30 de vélo par jour… moi, j’écoute la télé… c’est normal que nos assiettes soient différentes).
Mais
depuis quelques semaines, la crise est de retour. Bref, je me fais des mégas
trip de bouffe. En cachette. Jamais quand il y a quelqu’un d’éveillé dans la
maison. Parce qu’on s’entend, c’est pas dans le chic et je ne veux pas que mon
fils de 6 ans me voit.
C’est
tout nouveau que je peux le nommer. Je l’écris même sur ma page facebook. Je la
rends plus humaine. Tout comme la fatigue ou le cancer. Elle existe.
Je
la sens venir. Et aujourd’hui, j’ai mis un mot sur tout ce mal.
Je
mange à me rendre malade (je ne me fais pas vomir, mais j’ai tellement mangé
que je suis incapable de bouger). Je me rends physiquement mal. Pour mettre le
doigt sur le mal-être indéfinissable dont je souffre.
Comme
si je me faisais souffrir volontairement pour avoir une douleur à vivre.
Comme
si le vide intérieur ou la douleur impalpable avait besoin de devenir réelle.
Tangible.
Malsain.
Je sais.
Malsain,
parce qu’elle est réelle cette souffrance.
Si
je pouvais courir au moins. J’aurai mal aux mollets, je serai essouflée… ça serait plus santé, tsé!
Hier,
après avoir pris un bain après le trip (j’avais tellement mal au ventre), je me
suis dis que tant qu’à manger de la scrap, pourquoi ne pas profiter des bonnes
choses de la vie. J’ai du bon vin et des bons fromages (restant d’un party).
Aussi bien se relaxer avec un p’tit verre (ou 2 ou 3) de vin rouge bio…ça a bien finit ma journée.

Demain,
je vois mon acupuncteure qui me traite pour la fatigue chronique depuis
plusieurs années. Elle m’aide aussi pour ces crises. Je l’aime beaucoup. Elle
ne me juge pas. Je suis en sécurité dans son bureau. Même avec des aiguilles
plein le corps. ;)
Aujourd’hui,
je demande à l’univers de me donner la force de contrôler cette maladie.
Juste
pour aujourd’hui. Car pour aller mieux, il faut commencer une journée à la
fois.
Les suivantes sont plus faciles.
Gardons
espoir.
Namasté.
La boulimie,
un trouble des conduites alimentaires, est caractérisée par un rapport pathologique à la nourriture, se manifestant par des ingestions excessives
d'aliments (allant jusqu'à l'inconfort gastrique), de façon répétitive et durable. Ces ingestions, appelées crises de
boulimie, peuvent durer entre quelques minutes et plusieurs heures. Cette
maladie est souvent apparentée à une forme d'addiction, dans la mesure où
l'individu entretient avec la nourriture un rapport similaire à la toxicomanie.
La boulimie est une des formes les plus sévères des troubles
alimentaires avec l'anorexie. La crise de boulimie se caractérise par une augmentation
pathologique du besoin de nourriture, sans nécessairement ressentir la faim.
Elle est la plupart du temps suivie par un sentiment très fort de colère ou de dégoût de soi (notamment dans le cas d'une boulimie vomitive).
L'individu boulimique peut avoir recours à certains actes en vue de stabiliser
son poids, tels que la provocation du vomissement, l'utilisation inappropriée
de laxatifs et/ou de diurétiques, la pratique excessive de sport et une
restriction alimentaire très sévère. On associe souvent la boulimie aux
vomissements bien qu'ils ne soient pas systématiques. Ces actes ont pour
principal objectif de réduire au maximum la quantité de calories ingérées lors
de la crise de boulimie. Bien que la personne boulimique croit réussir à
éliminer toutes ces calories, ce n'est bien souvent pas le cas et, en général,
les crises s'accompagnent d'une prise de poids plus ou moins importante.
L’hyperphagie
boulimique est un trouble de santé mentale qui se caractérise par la présence
de compulsions alimentaires, mais sans méthodes compensatoires. Les épisodes de
compulsions sont souvent accompagnés d’un sentiment de perte de contrôle. À la
suite de cet épisode, la personne atteinte d’hyperphagie vit de la culpabilité,
de la honte, des sentiments de remords et du dégoût. Plusieurs complications
sur les plans social, physique et psychologique peuvent être reliées à
l’hyperphagie. Par exemple, la personne peut développer de l’anxiété, de la
dépression, de l’obésité, de la distension abdominale, du diabète, vivre de
l’isolement social ainsi qu’une grande préoccupation concernant son image
corporelle. Ce trouble de santé mentale demeure encore méconnu par plusieurs.
La souffrance engendrée par cette problématique demeure bien réelle.