mercredi 11 mai 2016

Un long fleuve tranquille...

Je ne sais pas pourquoi je n’avais pas réalisé, ou à tout le moins intégré, que la vie est une suite d’épreuves, de haut et de bas.

Pourtant, je le sais bien, que la vie n’est pas qu’une longue suite de bonheurs tous plus agréable les uns que les autres. Mais aujourd’hui, je réalise qu’elle ne sera jamais simplement cela. Qu’il y aura toujours une situation désagréable à vivre, d’où l’importance pour moi de me mettre à respirer par le nez. Que même si des situations sont plus difficiles que d’autres et que je pense que c’est peut-être la pire d’entre elles, je ne suis pas à l’abri qu’une autre encore pire survienne. Preuves à l’appui ;)

C’est la différence entre le cancer et l’accouchement. Drôle de comparaison, hein ?! C’est pourtant celle que je faisais dans ma cellule à l’hôpital.

En effet, quand j’ai accouché, je pensais bien que c’était la douleur la pire de ma vie. Qu’il n’y avait rien de plus douloureux sur la terre. Mais aujourd’hui, je réalise que passer 4 jours à l’urgence d’un hôpital, vers la fin, ça commence à ressembler au désagrément (si on peut appeler ça un désagrément…) d’un accouchement. Et le pire, je crois que c’est de ne repartir avec rien. Pas de petit bébé tout rose qui t’accompagne, ni d’ocytocine qui te rend si amoureuse. Non, simplement de la fatigue et une écoeurantite aiguë de la vie.

Et aujourd’hui, quelques mois plus tard, où la vie continue son petit bonhomme de chemin et où mon fils de 4 ans, fait parfois sortir le pire de moi-même, je me rends compte que la vie est une suite d’épreuves. Parfois des plus intense – comme le cancer – parfois des plus légères – comme le gars qui te coupe en char ou le dégât d’eau dans ton sous-sol ou encore la crise du petit qui ne veut pas s’habiller. Je comprends qu’il ne me sert à rien d’espérer que le bonheur se pointe, qu’il ne me sert à rien d’espérer qu’il reste. Non, mon devoir est d’accepter ce qui se présente et d’y trouver un rayon de soleil. À chaque fois. Et puisqu’elle est loin d’être terminée cette vie. Enfin, je l’espère quand même… Je vais même jusqu’à me dire que si un des effets secondaires de ma médication à vie survenait (un autre cancer…), ben ça voudra dire que je suis encore en vie… et donc, que j’aurai un tas de rayons de soleil à trouver sur ma route.

Je compare ma vie à cette image trouvée sur le net:


En me disant que l’arrivée représente la sagesse ou la vieillesse, dépendant combien de temps le cancer me donne à vivre. Et aujourd’hui, à 37 ans, je me trouve un peu plus sage.

On est loin du long fleuve tranquille et heureusement !


www.cancerfightclub.com blogue Un long fleuve tranquille



mardi 10 mai 2016

Life is a long, quiet river ?!

May 11 2016
By: Sarah Bi
On www.cancerfightclub.com

I don’t know why I hadn’t already realized, or at least integrated, that life is a series of challenges, of ups and downs.

I know all too well that life is not a long string of good times each one more pleasant than the next. But today I am realizing that it will never be that way. That there will always be an unpleasant situation to experience, which is why I feel it’s so important for me to start to breathe a little more slowly. That even if some situations are harder than others and I might think I’m currently in the worst of them all, I am not immune to another even worse one occurring. And I have evidence to support that ;)

It’s the difference between cancer and childbirth. Strange comparison, right?! But it’s the one that I was making in my hospital bed.

When I gave birth, I really thought that it was the worst pain of my life. That there could be nothing more painful on earth. But today, I realize that spending 4 days in the ER, towards the end, starts to resemble the unpleasantness (if we can really call it an unpleasantness…) of childbirth. And the worst thing, I think, is to leave with nothing. No little baby, all pink, who comes home with you, and no oxytocin making you feel so full of love. No, just fatigue and that feeling of being severely sick of life.

And today, several months later, as life continues to run its course, and when my 4-year-old son sometimes brings out the worst in me, I realize that life is a series of challenges. Sometimes more intense – like cancer – sometimes a little bit lighter – like the driver who cuts you off or the flood in your basement or even the tantrum of the little one who doesn’t want to get dressed. I understand that it does nothing for me to hope that happiness will arrive, that it does nothing to hope it’ll stay. No, what I have to do is accept what happens and to try to find within it a ray of sunshine. Each and every time. And since it is far from being over, this life… at least, I really hope it is… I’ll go so far as to say that if one of the potential side effects of my lifelong medication actually occurs (another cancer…), well, it would mean that I am still alive… and so that I’d have a ton of rays of sunshine to find along my path.

I compare my life to this image found on the internet:
And I tell myself that the finish line represents wisdom or old age, depending how much time cancer will let me live. And today, at 37 years old, I find myself a little wiser.
We are far from the long quiet river… Fortunately!

Et l'après-cancer ?

J'ai eu 40 ans cette semaine. Je n'étais pas sûre de me rendre. Mais m'y voilà. :) HOURRA ! Fini la jeune adulte vivant avec u...